par France Yorel - photo: banque d'images CELSIUS Prod
Une chose est sûre : il y a trop de morsures de chiens en France!
Le ministère en charge de l’agriculture a donc dépêché l’Anses pour faire une enquête sur la dangerosité des chiens mordeurs.
Chaque année en France, des milliers de personnes sont mordues par des chiens. Les conséquences de ces morsures peuvent être physiques, infectieuses, psychologiques, entraînant des coûts directs ou indirects pour la société.
L’enquête conclut que le risque de morsure ne peut se fonder sur le seul type racial du chien.
Les chiens appartenant à certaines races dites « dangereuses » comme les pitbulls ou les rottweilers ne mordent pas davantage que les autres.
Tous les chiens sont susceptibles de mordre quelle que soit leur race ou leur taille. La morsure dépend de nombreux facteurs comme l’éducation et les interactions avec les humains.
L’anses pense qu’un chien stressé aboie excessivement, tremble, gémit, bâille, détourne le regard ou se lèche la truffe et ses signaux doivent être interprétés par le plus grand nombre pour prévenir du risque de morsures.
L’analyse des facteurs de risque montre qu’ils concernent à la fois l’animal et ses interactions avec les humains : ceux qui l’élèvent, ceux qu’il rencontre occasionnellement, ainsi que les circonstances de ces rencontres. De ce fait, la prévention passe nécessairement par plusieurs leviers d’actions, qui impliquent tous les acteurs concernés.
La prévention implique la sensibilisation des enfants et des adultes qu’ils soient propriétaires de chiens ou non :
- au bien-être du chien
- à la reconnaissance des signaux de stress chez le chien
L’anses rappelle qu’un enfant ne doit jamais être laissé seul avec un chien.
Selon l’Anses, les vétérinaires sont porteurs de cette sensibilisation dès la première visite de vaccination. Ils doivent faire preuve de pédagogie et faire comprendre au propriétaire qu’il doit favoriser l’éducation de son chien à l’aide de récompenses et non de brimades.
Les éleveurs jouent le rôle de médiateurs dans la mesure où leurs clients doivent savoir répondre aux besoins du chien. (jardin ou non, enfants ou non, temps consacré au chien etc.)
L’anses propose la création d’un observatoire des morsures qui serait composé de vétérinaires, des éleveurs et des contributions citoyennes.
L’anses demande également un renforcement des évaluations comportementales des chiens mordeurs, car actuellement, seuls les chiens catégorisés sont évalués quand ils ont mordu.
L’anses préconise l’évaluation individuelle de la dangerosité liée à un grand nombre de facteurs comme la race, le sexe, le tempérament, la castration , la séparation trop tôt de la mère etc.
Elle préconise aussi l’étude des facteurs liés aux personnes exposées à la morsure, comme l’âge, la profession, les lieux à risques, le mode de vie, l’éducation etc.
*ANSES : Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail
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