par France Yorel - photo: banque d'images CELSIUS Prod
Les races de chiens, et plus précisément leur morphologie, ont été pensées en fonction des besoins de l’homme : chiens de chasse, chiens de garde, chiens de berger, chiens de combat, chiens de charges.
C’est à partir de la fin du dix-neuvième siècle que l’on a commencé à faire du chien un animal de compagnie en lui définissant des critères de beauté.
En croisant des sujets sélectionnés pour leurs critères esthétiques et non plus pour leur aptitude au travail (endurance, ténacité, loyauté, rapidité) on a créé des chiens de plus en plus petits, de plus en plus tordus, de plus en plus malades.
C’est à se demander si adopter un corniaud, réputé pour sa robustesse, n’est pas un gage de sécurité.
Aujourd’hui, on prie le chien d’être beau, affectueux, obéissant, facile d’entretien, et si possible, hypoallergène. Notre chien est un faire-valoir sociétal.
Dis-moi quel chien tu as, je te dirai qui tu es!
D’aucuns seraient satisfaits s’ils pouvaient cocher des cases pour choisir leur chien idéal et le faire fabriquer par un ordinateur.
Les races de chiens se sont multipliées pour satisfaire à la demande.
L’inconscience collective mène le chien à la catastrophe, car en choisissant son chien sur catalogue, on s’expose à une grave déconvenue, dont la victime n’est pas l’humain, mais bel et bien le chien !
Pourtant, quand on se penche sur l’historique d’une race, on s’aperçoit qu’il y a toujours un groupe de passionnés derrière. Ces gens ont œuvré pour qu’une race existe ou ne disparaisse pas. On trouve ainsi des races sauvées de l’oubli, des races sauvées des révolutions, des races sauvées de l’extermination ou tout simplement, des races créées pour de bonnes raisons.
Acheter LE chien à la mode, le plus rare, le plus impressionnant, le plus petit, ou le plus excentrique est une aberration et un cruel manque de discernement.
Le rêve , pour éviter les abandons, serait que chaque chien adopté soit choisi en fonction de ses caractéristiques mentales plutôt qu’esthétiques.
Une personne raisonnable n’achètera pas un saint Bernard si elle n’a pas la place nécessaire pour le rendre heureux ou le budget pour le nourrir.
Un chien dit primitif n’est pas à mettre entre toutes les mains, et un berger australien ne convient pas à une personne citadine et non sportive.
Aujourd’hui, il est facile de s’informer sur les caractéristiques de chaque race et notre site
www.monchien.tv ne s’attarde pas sur l’esthétisme mais s’efforce de donner des pistes pour relier Le maître à son chien idéal.
De la même façon, nous recueillons des témoignages de maîtres qui parlent de leurs chiens avec passion. Qui les connaît mieux qu’eux ?
Les chiens possèdent une grande valeur aux yeux de ceux qui les aiment et les comprennent. A ceux qui tentent d’avoir un chien à la mode à petit prix, nous leur faisons remarquer que s’ils marchandent sur le prix au départ, ils n’auront sans doute pas le budget nécessaire aux bons soins après.
Nous devons lutter contre les abandons et nous avons tous un rôle à jouer pour y parvenir. N’offrons jamais un chien comme cadeau, expliquons encore et encore, qu’un chien , cela demande de l’attention.
Et à celui qui rêve d’avoir un chien pour la toute première fois et qui ne sait pas lequel choisir, guidons-le pour qu’il se tourne vers une race facile à éduquer afin qu'il ne soit pas découragé.
A celui-là encore, et à bien d’autres, rappelons que les refuges débordent de chiens à la mode qui ne demandent qu’à être acceptés et aimés.
© CELSIUS Prod, SABAM2021
