Berger australien
cherche sa bergère
Interview de Pauline Fsn par France Yorel
Photos P Fsn
« Berger australien cherche bergère australienne pour vie commune. »
Cela pourrait être une petite annonce sur adopte1ouaf.com, mais dans l’histoire qui suit, la fiction dépasse la réalité.
Il était une fois deux bergers australiens qui ne se connaissaient pas, et pour cause, ils vivaient à 800 km l’un de l’autre.
L’un se nommait Nougat et l’autre Nova.
Ils étaient nés la même année et possédaient la même nationalité.
Nougat était « fils » d’agriculteur, un chien de travail robuste et courageux
Nova était « fille » de professeure, dynamique mais pot de colle.
Rien ne les prédisposait à se rencontrer, mais c’était sans compter sur les réseaux sociaux utilisés par leurs humains.
La maîtresse de Nova s’appelle Pauline.
Le maître de Nougat s’appelle Loïc.
Il est courant, de nos jours, de s’inscrire sur des groupes du réseau social Facebook pour partager nos passions.
C’est ce qu’ont fait Pauline et Loïc en s’inscrivant sur un groupe de bergers australiens.
Pauline raconte :
Loïc a posté une photo de lui et de son chien en randonnée.
Je l’ai tout de suite trouvé très beau (je parle du chien, bien sûr !).
J’ai donc commenté en tagguant une amie, pour l’alibi « dis-donc, je me mettrais bien
à la randonnée, moi ! » et, surprise, beaucoup de filles ont aimé mon commentaire : une trentaine en tout !
Certaines en ont rajouté, dont une en particulier, en commentant « lui, je le suis où il veut ». S’en est suivi une petite guéguerre pour celle qui aurait le dernier mot sur la
« conquête » de… Monsieur.
Et finalement, quelques jours plus tard, c’est moi qu’il a choisie et il m’a contactée.
Dans son premier message, il vouvoie Pauline, ce qui la fait beaucoup rire.
Entreprenante, et lui, plus réservé, elle déclare :
Je crois que, si j’avais été un garçon, je me serais retrouvée sur "Balance-ton-porc."
Cela pourrait être une petite annonce sur adopte1ouaf.com, mais dans l’histoire qui suit,
la fiction
dépasse la réalité.
Durant les jours qui suivent, ils parlent beaucoup.
Parlent-ils de leurs chiens ?
Cela, on ne le saura jamais, mais ce que l’on sait, c’est qu’ils ont beaucoup échangé, et au bout de quinze jours, Loïc parcourt la grande distance qui les sépare.
On imagine la suite… Ils organisent la rencontre entre leurs deux bergers australiens près d’un lac proche de chez Pauline.
Aujourd’hui, Pauline aime bien raconter son originale rencontre, contrairement à Loïc qui préfère la garder comme son jardin secret.
Partager sa passion des bergers australiens sur internet rapproche.
Pauline et Loïc n’auraient jamais imaginé vivre avec quelqu’un qui n’apprécie pas les chiens, car tous deux en avaient dans leur enfance. La seule chose à laquelle ils n’ont pas pensé, c’est en avoir deux d’un coup.
On aurait pu en avoir deux en célibataire, mais deux en couple, c’est bien !
On n’en prendra tout de même pas un troisième de si tôt, car, il est vrai que, quand ils commencent à être casse-pieds, c’est deux fois plus de tracas.
On ne choisit pas une race de chien par hasard, Pauline en est persuadée :
La race du chien détermine le caractère d’une personne. Il est vrai que certaines races sont plus typées canapé qu’activités extérieures.
Choisir un berger australien, c’est aimer bouger. Un point commun important à ce couple hors du commun.
Nougat et Nova, tout comme leurs deux maîtres, s’entendent très bien, et jouent beaucoup ensemble.
C’est vraiment le cliché des frères et sœurs. Ils se disputent pas mal pour savoir qui aura notre attention.
Vivre avec deux bergers australiens permet également de bien connaître cette race.
C’est une race formidable pour qui l’aime, et surtout, prend le temps de bien s’en occuper : longues balades, activité mentale...
Quand vous faites cela, ces chiens vous le rendent au centuple.
Pauline ne regrette pas le choix du berger australien. Elle regrette juste de ne pas avoir adopté la bonne conduite les premiers mois.
Si c’était à refaire, je ferais différemment. Nova est une chienne ultra- craintive, c’est la première fois que je vois ça. Malgré le club canin, l’éducateur...
Gageons que la présence au quotidien du robuste Nougat aidera la fragile Nova à être plus sereine en société.
Quoi qu’il en soit, l’histoire de Pauline et Loïc est une très belle histoire.
La similitude avec le couple du roman des 101 dalmatiens est étonnante, même si, certes, plus moderne.
Souvenez-vous :
Roger a un dalmatien, Pongo. Ce dernier en a assez de voir son maître célibataire, et un jour, il voit passer une belle dalmatienne avec la belle Anita au bout de la laisse. Il modifie la pendule pour avancer l’heure de la promenade et, ainsi, les rejoindre au parc. L’histoire débute par deux mariages : celui des chiens Perdita et Pongo, et celui des humains Anita et Roger.
Notons, que Perdita et Pongo, deux noms commençant par P, indiquent que les dalmatiens avaient le même âge, tout comme nos deux bergers australiens Nova et Nougat.
Aujourd’hui, on ne se rencontre plus dans sa ville ou dans son village. La facilité de communication et les moyens de transport transforment le monde lui-même en village.
Même les chiens proviennent de contrées de plus en plus lointaines !
Nougat et Nova, les deux chiens de Pauline et Loïc, distants de 800 km, ne venaient, certes pas d’Australie et ne cherchaient pas à marier leurs maîtres comme dans l’histoire des 101 dalmatiens, mais ils ont permis à un berger de rencontrer sa bergère… ce qui n’est déjà pas si mal, ne trouvez-vous pas ?
© CELSIUS Prod, SABAM2019
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