Princesse des campagnes

 

Interview d'Alisson Travellife  par France Yorel

photos: A Travellife

Alisson naît entourée d’animaux.

Sa maman étant infirmière zoothérapeute, elle grandit parmi des chiens, des chats, des lapins, et des cochons d’Inde.


Un jour, l’un des chiens, un Cavalier King Charles, se fait renverser par une voiture. 


Cet événement choque la jeune Alisson et marque l’arrivée dans la famille de Dina, une croisée golden/labrador, réformée d’un élevage de chiens guides d’aveugles.


Elle a eu une place importante et a permis à l’ensemble de notre famille d’évoluer, de grandir, mais a apporté également du bonheur, de la joie, des sourires, de l’apaisement à toutes les personnes qui l’ont côtoyée durant les séances de médiation animale.


Elle nous a quittés malheureusement trop tôt, des suites d’un cancer généralisé, à l’âge de sept ans.

Laïka est la première chienne d’Alisson. Elle cherchait une race compatible avec son mode de vie, mais elle ne voulait pas suivre la mode et prendre un chien, simplement parce qu’il est beau.


Si elle avait publié une annonce pour le trouver, elle l’aurait rédigée ainsi :


"Cherche chien de taille moyenne aimant les randonnées et les départs en week-ends improvisés, supportant la solitude pendant mes heures de travail. La beauté serait un plus."


Et c’est un colley qui aurait répondu !


Quand Alisson demande à l’éleveuse sélectionnée par ses soins si un colley est facile à éduquer, elle obtient une réponse détonante.


"Si vous n’arrivez pas à éduquer un colley, alors ne faites pas d’enfant !"


Avec le recul, Alisson pense qu’elle avait raison.


C’est un chien qui est dévoué et qui aime faire plaisir, mais il faut prendre le temps de créer une relation avec lui, car il réfléchit, observe et analyse. Il est très sensible et se braque facilement si on tente d’employer la force. Le chien devient ce que l’on en fait…

Les limites qu’on impose à un chien sont propres à chacun. Certains accepteront que leur poilu dorme avec eux, alors que d’autres n’apprécieront pas que le chien entre dans la chambre. Je pense qu’il faut surtout être cohérent et ne pas changer d’avis tous les jours sur les limites que l’on souhaite mettre en place avec son chien.

Laïka s’entend avec les humains qui savent gagner sa confiance.


Si elle ne vous connait pas, elle ne viendra pas vers vous.  Il lui faut un temps d’analyse pour vérifier que vous êtes sympa. En revanche, une fois qu’elle vous connait, elle vous fera la fête même si vous vous êtes vus la veille, adulte comme enfant ! 


Les gens qui la rencontrent sont souvent étonnés de constater que Laïka est une chienne très obéissante.


Concernant la santé du colley, Alisson conseille de bien entretenir son poil, même s’il en perd peu en dehors des périodes de mue. Un brossage régulier avec démêlant et brosse adaptée est obligatoire.

Ce n’est pas un chien fragile, même si aucun chien n’est réellement épargné par des soucis de santé, quel que soit son âge.


L’organisation, pour éviter à Laïka de rester trop longtemps seule, est sans faille.


La famille l’emmène partout où les chiens sont autorisés.


En semaine, elle est baladée trois fois par jour.  J’ai la chance d’avoir des horaires de bureau, et mon conjoint travaille régulièrement à notre domicile. C’est donc rare que Laïka reste seule des journées entières. Et lorsque c’est le cas, elle a plusieurs jouets à sa disposition, et notre voisine vient gentiment la sortir le midi.

Si l’on souhaite qu’un colley soit heureux et qu’il puisse rester calme à l’intérieur, je pense qu’il lui faut un minimum d’une heure et demie de balade par jour. Autant pour son bien être mental que physique.


Laïka apprécie les rencontres avec ses congénères, mais pas tous, seulement les doux et peu aboyeurs.


Le seul colley que connaît  Alisson habite la ville voisine et provient du même élevage.


Laïka aime autant jouer et se promener à l’extérieur qu’elle aime se reposer à l’intérieur, mais toujours avec sa maîtresse.


Je dis souvent que c’est une princesse des campagnes, cela résume parfaitement son côté « Lady », qui apprécie le confort de la maison, les câlins au coin du feu, et son côté « baroudeuse » car il est impossible de rester une journée sans aller découvrir le monde qui l’entoure !


Pour Alisson, Laïka, c’est du bonheur à n’en plus finir. Elle lui a appris la patience et la zen-attitude.


Si on commence à hausser la voix, elle se braque, et nous n’obtenons rien d’elle. Elle m’a beaucoup appris sur moi-même et m’a fait évoluer. Elle m’apporte tellement au quotidien, que je ne peux que la remercier. Il y a certaines choses que je ne reproduirais pas à l’identique avec un autre chien, mais je ne regrette pas. C’est en faisant des erreurs que l’on apprend.

 

Conseils d'Alisson aux futurs acquéreurs de colley:


Il faut prendre le temps de choisir un élevage qui procède aux tests de santé et qui travaille correctement la sociabilisation de ses chiots. C’est une base hyper importante, même si cela vaut pour toutes les races !

Et puis, ne pas prendre à la légère l’entretien du pelage.


© CELSIUS Prod, SABAM2021