Jamais sans mes dalmatiens

 

Interview de Charlotte Deprez par France Yorel 

Photos: C Deprez

 

 

 

Le virus des chiens contracté durant l'enfance se révèle incurable.


Charlotte est une jeune femme passionnée de dalmatiens.


Un caniche et un pékinois ont bien effectué un cours passage dans sa jeunesse, mais elle préfère les chiens tachetés.

 

Toute petite, je me retournais sur les dalmatiens dans la rue. Je m’arrêtais pour les regarder, même si j’étais pressée.

Je disais toujours à ma mère que j’en aurais un plus tard.

 

Le temps passe, Charlotte gagne sa vie,  elle envisage d’avoir, enfin, son propre chien.

Le destin, comme souvent,  se charge du reste.

 

En effet, un jour, une amie lui parle d’un chiot de cinq mois que sa maîtresse  a retourné à l’élevage , dépassée par cet être, si petit, mais déjà si énergique.

Bien que né en France, Il vient de la ville d’Idar en Allemagne.


Charlotte a très envie de devenir la seconde adoptante du chiot , mais l’éleveuse est sceptique, car elle ne veut pas faire subir à “Idar”, c’est son nom,  un nouvel échec.

Après de longues négociations, Charlotte parvient à rassurer l’éleveuse et elle adopte “Idar”.

Son rêve d’enfant se réalise et Charlotte tombe définitvement  en amour pour les dalmatiens.

 

Quelque temps après, Charlotte se voit confier Ugo, un dalmatien de plus de quatorze ans qu’elle a repéré sur facebook. Il est en attente à la SPA.

 

Je me suis dit : je vais juste le voir.

Il était plein d’escarres... d’une maigreur inimaginable... il puait mais

son regard était celui d’un chien battant .
Je suis sortie et j’ai pleuré un bon coup.
Je l’ai présenté à Idar puis je l’ai emmené avec moi.

A l’époque, tout le monde pense qu’il ne vivra qu’une semaine mais Il survivra plus de six mois entouré de l’amour et des bons soins de Charlotte.

" La maladie le condamnait, L'AMOUR

le fit vivre. "

Charlotte adopte ensuite une femelle de trois mois  répondant au doux nom de Néra. Elle l’achète à l’élevage du Moulin de l’âge, lieu où est né son premier dalmatien.

 

Je souhaitais un second dalmatien, une femelle foie, mais  je la voulais du même élevage car les chiens qui proviennent de cet endroit sont équilibrés et aimés dès leur naissance.

Leur éleveuse ne se trompe jamais sur le caractère de ses chiots qu’elle connaît parfaitement.

Quand on demande à Charlotte si son rêve d’enfant correspond à la réalité, elle déclare que les dalmatiens sont conformes à ses attentes.

Au-delà du physique atypique qu’elle adore, leurs capacités sportives ne sont pas pour lui déplaire.

Idar est speed tandis que Néra est calme et douce, tout comme l’avait annoncé leur éleveuse.

 

Selon Charlotte, l’éducation d’un dalmatien n’est pas différente de celle d’un autre chien, mais comme cette race est gourmande d’activités et victime de sa beauté, elle ne devrait pas être placée entre toutes les mains.  

 

Le dalmatien sait ce qu’il veut ,et surtout, ce qu’il ne veut pas.

 

C’est un chien sensible et proche de l’homme.

 

On avait dit à Charlotte que le dalmatien est têtu et peureux, qu’il a  peur des enfants et que c’est un chien de canapé.

 

Oui, Idar est plus têtu que Néra .
Oui, Néra est plus peureuse qu’Idar mais plus sensible et discrète, donc ce n’est pas de la peur selon moi.

Quant à la peur des enfants, c’est totalement faux, mes deux chiens les adorent.

 

Caractériser le dalmatien de “chien de canapé” est une aberration tant cette race a besoin d’activité.

Pour Charlotte, adopter un chien devrait toujours être une décision mûrement réfléchie.

Un chien n’est pas une peluche !
Un chien a des sentiments, des besoins!”
Cela me surprend toujours d’entendre des gens dire qu’ils ont des problèmes avec leur chien ... puis on apprend que le chien ne sort jamais du jardin et ça les étonne.

 

Idar et Néra s’entendent mais leurs caractèrent diffèrent

 

Idar est d’une patience exemplaire avec Néra depuis son plus jeune âge car
elle l’embête à longueur de journée, en se collant à lui pour dormir, par exemple. Lui fait celui qui s’en fiche  mais il aime la provoquer dans le jardin ou lors d’une balade .

Les deux dalmatiens de Charlotte lui apportent de l’évasion,de la joie au quotidien, et lui permettent même de faire des rencontres.

Comme la passionnée de chiens qu’elle est, Charlotte ressent un Bonheur viscéral dont elle ne saurait se passer.

Sans eux, je serais en train de mourir à petit feu !

 

L’entourage de Charlotte accepte peu à peu l’importance que Néra et Idar prennent dans sa vie.

Je pense que mes proches trouvent  que j’accorde beaucoup trop d’importance à mes chiens.”
Mais je n’ai pas honte de le dire, je leur accorde plus qu’à certains humains. Un animal vous sera toujours fidèle, reconnaissant et juste .

 

Le temps consacré à Idar et Néra ne se compte pas. L’amour est distribué 24 h/24 et les promenades d’une dizaine de kilomètres durent entre deux et trois heures par jour.

Ils la suivent partout:  en famille, en vacances… et ce qu’ils préfèrent, c’est de la suivre lors de ses balades à cheval.

 

Charlotte et ses chiens ne font qu’un.

Partageant tout, leur vie est à la fois sportive et joyeuse, fusionnelle et remplie d’amour.

D’ailleurs, Charlotte ne considère pas que s’occuper de ses chiens soit un sacrifice.

 

Je serais prête à tout pour eux maintenant qu’il font partie de ma vie. ils dépendent de moi, et franchement, au vu de ce qu’il m’apporte, c’est moi qui leur dois beaucoup.

 

Charlotte trouve ses dalmatiens  intelligents, car ils savent parfaitement se faire comprendre et anticiper les situations au quotidien.

 

Quand on demande à Charlotte quels conseils elle donnerait à un futur adoptant de dalmatien, elle livre quatre mots:

-patience

- amour

-activité

-chaleur humaine

“Et surtout, ne pas hésiter à se faire aider en cas de besoin!”


 

 © CELSIUS Prod, SABAM2020

 

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