Mon Mi-loup/Mi-chien

 

Interview de  Vincent Csm par France Yorel 

Photos Vincent

 


 

Le Bobtail, ça vous parle ?

 

C’est le premier chien de Vincent durant son adolescence.

L’élégance nous oblige à ne pas révéler l’année où le bobtail fut à la mode, mais avant le développement des multiples races de chiens, on pouvait dater assez facilement l’âge de quelqu’un à la race du chien côtoyé dans son enfance.

 

A titre d’exemple, les cockers furent à la mode dans les années 60, il est fort à parier que vous avez aujourd’hui soixante printemps si vous avez partagé vos jeux d’enfants avec un cocker.

Mais revenons-en à Vincent.

 

Adulte, Vincent a eu un véritable coup de coeur pour les allures lupoïdes du chien loup de Saarloos.

Il adopte rapidement la très jolie Oohna.

 

Les chiens loups sont des chiens primitifs, ils descendent directement du loup.

Un éleveur audacieux a croisé un loup avec une chienne, ce qui donne à ces chiens des particularités bien singulières.

On peut affirmer qu’ils sont biologiquement mi-chiens/mis-loups.

 

Cette particularité classe les chiens primitifs dans les sujets peu ordinaires et il faut les éduquer avec précaution.

Pour aller plus loin,  l’éducation du maître est tout aussi importante que l’éducation de son chien.

 

L’humain et le chien doivent s’accorder le respect mutuel sous peine que la cohabitation ne tourne au drame.

 

Qui aurait l’idée d’éduquer un loup à l’instinct primitif comme on éduque un caniche?

 

Vincent est conscient que le coup de coeur pour le physique du saarloos ne suffit pas. Au-delà de la noblesse de l’animal se cache un caractère bien tempé qu’il vaut mieux connaître avant de franchir le pas.

Il  faut donc bien se renseigner- très bien même- sur ce qui nous attend quand on choisit cette race.

 

Vincent prévient:

 

“C’est un challenge au quotidien, le saarloos est très intelligent et très têtu. Je pense sincèrement que tout le monde ne peut gérer ce genre de chien et cela  peut  vite devenir  très compliqué.”

 


 "On n'éduque pas un chien loup comme on éduque un caniche.

Non initiés: s'abstenir!"

Si vous n’avez pas le temps, la constance,  l’autorité bienveillante et  la patience, passez votre chemin ,n’adoptez surtout pas un chien loup!

Ce conseil est valable pour toutes les races de chien, mais cent fois plus encore pour le Saarloos.

 

Cela fait quelques mois qu’Oohna vit avec Vincent – on pourrait dire  que c’est Vincent qui vit avec Oohna- quand le désir d’un second chien se fait sentir.

 

“L'idée de prendre un second chien m’est  vite apparu comme une évidence.

Premièrement, Oohna a ce côté très craintif de l'homme et des choses nouvelles, donc prendre un chien plus sûr de lui ne pouvait que l’aider à vaincre ses peurs.”

 

Vincent adopte Dumbo,un chiot croisé braque de Weimar/ braque Hongrois, une véritable boule d’énergie sur pattes. Et mignon en plus!

 

Pour Vincent, la venue d’un second chien dans son foyer offre au chien un compagnon de premier ordre, car, comme chacun le sait, les chiens aiment vivre en société.

 

L’envie d’un troisième fait d’ailleurs son chemin… quand on aime, on ne compte pas!

 

Aujourd’hui, Dumbo et Oohna sont inséparables et s’entendent parfaitement pour faire des bêtises.

 

Les informations qu’avaient prises Vincent concernant le saarloos et le braque se sont révélées exactes. Il a beaucoup lu sur le net pour savoir ce qu’en disaient des propriétaires de ces deux races.

 

Les groupes de passionnés sur  la toile sont foison, et il faut bien reconnaître que l’on trouve sur internet ce que l’on ne trouve pas dans les livres : la discussion, le débat!

 

Quoi de mieux que d’échanger avec des propriétaires de chiens en direct, de leur poser des questions, de suivre au jour le jour leurs difficultés  ou leurs petits bonheurs quotidens?

 

Vincent ne regrette rien, et  ses deux chiens ajoutent de la joie à sa vie sans  l’empêcher de réaliser ses propres projets :

 

“Je suis actuellement en vacances à l'étranger et je peux vous assurer que mes deux bébés me manquent, mais je sais qu'ils vont très bien et c'est le plus important.”

 

Il ne faut pas oublier qu’avoir un chien entraîne des responsabilités, il faut être capable de le placer entre de bonnes mains quand on ne peut pas l’emmener avec soi.

 

Vincent  donne quelques conseils avant d’adopter un chien:

 

“Tout d'abord, bien réfléchir car on n’ adopte pas un chien comme on va en courses. Un chien,  c’est dix ans minimum à s'occuper de lui dans tous les sens du terme. Il faut bien réfléchir et être certain de pouvoir subvenir à tous ses nombreux besoins.”

 

Quand on demande à Vincent si son entourage comprend sa passion pour ses chiens, il répond:

 

 “Les avis sont partagés,  mais cela ne regarde que moi , mes chiens font entièrement partie de moi et de ma vie.”

 

 

 © CELSIUS Prod, SABAM2019