Le sport comme thérapie canine

 

Interview de  Louanic Rousseau  par France Yorel 

photos: L Rousseau

 


Louanic aimait bien regarder les pages des associations qui s’occupent des refuges espagnols.


Un jour, elle tombe sur la photo de Napo et comprend tout de suite que  ce serait lui pour la vie.


Elle a déjà Houria, une femelle pinscher, et elle est prête à avoir un second chien, alors Napo tombe à pic.

 

Je projetais d’adopter un second chien, depuis déjà 3 ans. Mais il me fallait d’abord réunir toutes les conditions nécessaires pour une arrivée (stabilité professionnelle et financière, lieu de vie convenable)

 

Cela faisait des semaines que Napo traînait seul dans les rues espagnoles, refusant de se laisser approcher par les membres des associations qui tentaient de l’aider.


Le jour, où, affaibli par la maladie, il est à bout de force, il se livre enfin à ses sauveurs.


 La rencontre entre Louanic et Napo se fait à Toulouse, à la descente d’un camion, à trois heures du matin.

 

C’était terrible. Il était dans un état de stress intense et je me suis mise à pleurer tant il me faisait de la peine.


 “C’est mon

premier chien de cette race, mais certainement pas le dernier!”

Louanic a amené Houria : les deux chiens se rencontrent dans un endroit neutre.

 

Je ne saurais expliquer pourquoi ce fut lui. J’aurais voulu une femelle, plus petite, à poils courts. Mais j’ai craqué, et le coeur a été plus fort que tous les critères physiques!

 

C’est Louanic qui  choisit son nom, en hommage à son premier chien Clafouty et grâce à un film qui a marqué son enfance:  "Napoléon en Australie".

 

Dans ce film, Clafouty fait le tour de l’Australie pour se montrer digne de s’appeler Napoléon. C’est un peu mon histoire. Clafouty m’a appris à me montrer digne d’être l’humaine d’un chien, et c’est grâce à lui que je suis celle que je suis avec Houria et Napo.

 

La première semaine de l’adoption s’avère compliquée.


Celles qui suivent aussi d’ailleurs !

 

Durant quatre longs jours, Napo refuse l’approche. Louanic ne peut même pas le sortir de la maison.


Et le cinquième jour, une nuit, plus exactement, Napo rejoint sa nouvelle maîtresse dans son lit.

 

Je ne sais pas si je peux dire que j’ai eu des doutes, mais j’avais l’impression d’avoir fait une bêtise, tant la vie semblait douloureuse pour lui. Mais une chose était sûre, je ne pouvais l’abandonner. Alors au lieu de céder à mes angoisses, j’ai décidé de me battre, de lire, de tester, de recommencer, afin qu’il puisse vivre.

 

Napo est un chien très courageux. Louanic le définit en trois mots :

 

Courage, dynamisme, résilience.

 

Louanic pratique des sports canins avec sa pinscher Houria, mais au début, elle n’a aucune intention en adoptant Napo, d’en faire un chien accompagnant.


Comment aurait-elle pu imaginer que Napo accomplirait tant de progrès en si peu de temps ?

 

Le sport  fait partie de ma vie et ma passion, mais je n’avais aucune ambition pour Napo.

Mon unique but : faire de lui un chien comblé.

 

Pourtant, Louanic comprend très vite que le sport va aider Napo à s’épanouir, à évoluer et à grandir.

 

Le Dog dancing est la première chose que nous avons commencé. Cela nous a permis de nous découvrir, de nous apprivoiser, de partager des moments de jeux et de complicité.

Le Canicross lui permet d’approcher des personnes sans crainte (lorsque l’on court en groupe, il double sans regarder l’humain qui est pourtant en mouvement à quelques centimètres de lui). L’agility a été plus long à  mettre en place, puisque, lors des premières séances, passer entre deux chandeliers lui faisait terriblement peur. Mais il a eu un déclic, et maintenant, il se fait plaisir et ne regarde absolument rien. Un vrai guerrier!

     

 © CELSIUS Prod, SABAM2019

Découvrez des sports canins en cliquant sur la photo ci-dessous:

Photographie Elo & Matt

Photographie Elo & Matt