Un élevage connecté
Interview de Maman Fredy par France Yorel
photos: Maman Fredy
En adoptant Henriette, bouledogue anglais, Maman Fredy réalise un vieux rêve.
Mes enfants sont grands, je peux me consacrer à cette passion.
Henriette, c’est un cadeau que je me suis offert. Avoir un beau chien de race m'interpellait depuis longtemps.
Je me suis passionnée pour cette race, j'ai beaucoup appris et continue d'apprendre, sur son histoire, son évolution, sa génétique, les polémiques, la politique associative… bref, tout ce qui touche au bulldog.
Henriette prend tellement de place dans sa vie, que Maman Fredy décide d'ouvrir une page Facebook pour parler d’elle : « Henriette bulldog anglais »
Nous avons pu partager notre quotidien, à travers nos photos et vidéos.
Henriette a eu des bébés et toute la maison s'est transformée en pouponnière.
Ainsi, Maman Fredy est devenue éleveuse particulière.
En créant son groupe sur Facebook, Maman Fredy permet aux futurs acquéreurs de suivre l’évolution de leur bébé, et aux anciens de conserver un lien.
Une grande famille s’est créée autour de cet élevage connecté.
En tout, Henriette a eu trois portées, et, à six ans, elle est aujourd’hui à la retraite.
Trois portées, c’est une bonne moyenne pour une bulldog.
En effet, il est prudent de programmer une mise bas par césarienne car les bébés ont des grosses têtes.
A chaque fois, Maman Fredy s’est rendue chez une vétérinaire specialisée pour définir la date de naissance des chiots.
Pour trouver le bon praticien, elle en a tenté plusieurs et elle a jeté son dévolu sur une personne admirable, même si trop éloignée du domicile à son goût.
C’est Célestine, la fille d’Henriette, trois ans, qui a pris le relais des maternités, en mettant au monde, elle aussi, cinq magnifiques bébés.
Pour placer les chiots dans de bonnes familes, Maman Fredy est vigilante et travaille au feeling. Parfois, elle sent que cela ne va pas dans l’intérêt du chiot et elle dissuade d’adopter dans la plus grande diplomatie.
Chaque relation est différente, il faut sentir si l’on peut faire confiance.
C'est aussi un engagement, une responsabilité, de part et d'autre.
J'ai beaucoup de plaisir à garder le contact avec tous mes bébés.
Avec de nombreux adopants, nous avons lié une belle amitié, c'est comme si ma famille s’était agrandie!
Maman Fredy aime bien l’originalité et est fière d’avoir des compagnes peu communes.
Lors d’une exposition canine avec Henriette et Célestine, elle croise une exposante qui possède une bulldog ainsi qu’une chienne chinoise à crête hairy.
Je connaissais vaguement, pour en avoir vu sur internet, des chinois nus.
J'ai littéralement flashée sur cette petite chienne.
Je me suis renseignée sur cette race et découvert la variété à houpette.
Les nus engendrent 3 varietés :
- nue
- hairy ( nue, sauf la tête, les pattes et la queue)
- houppette à poudre (longs poils duveteux sur tout le corps)
Maman Fredy attendra deux ans avant de faire l’acquisition d’une petite Scarlett, une chienne à houpette, fille de la chienne rencontrée à la fameuse exposition.
Maman Fredy affirme que le chien chinois est facile à élever si on ne tient pas compte du soin qu’il faut apporter au duvet délicat.
Il faut un brossage tous les jours, ainsi qu’un shampoing par semaine.
Si on parle de reproduction, c'est aussi un peu compliqué.
Je n'ai pas encore trouvé d'étalon pour Scarlett. Dans l'idéal je souhaiterais un chien Hairy. Je craque pour les robes chocolat, un beau chien forcément, qui aurait été en exposition, qui aurait fait des tests de santé, des tests adn...
J'attends le coup de coeur.
Selon Maman Fredy, le chien chinois est rempli de malice, vif et bourré d’amour.
Un petit lutin dans la maison!
Maman Fredy a maintenant de l’expérience. Elle déconseille de se lancer à la légère dans l’élevage, même s’il reste familial.
Il faut bien se renseigner sur les différents statuts ( nombres de chiens),
bien se former, s'appuyer sur le club de la race choisie pour glaner des conseils (choix des étalons, tests de santé)
Elever des chiens, c'est du vivant, c'est une grosse responsabilité, que ce soit la sélection, la sécurité des génitrices, l'éducation et l'apprentissage des chiots. C'est le travail de l'éleveur de produire des chiots qui seront bien dans leurs têtes et bien dans leurs pattes.
Quand on est éleveur familial, on doit consacrer énormément de temps à ses chiens et à leur progéniture. Il reste tout de même quelques moments pour des balades à moto, la lecture ou la vie amicale et familiale.
C'est certain que mes chiennes m'occupent plus que toutes les autres activités réunies. Je culpabilise si je pars sans elles. Je ne pars donc jamais en vacances, sauf exception , trois ou quatre jours maximum.
© CELSIUS Prod, SABAM2019
