Elever un chien méconnu

Le xoloitzcuintle

 

Interview de Clarissa Destel par France Yorel

Photos C Destel

Comment avez-vous connu le xoloitzcuintle ?

 

 Nous avons connu le xoloitzcuintle via des éleveurs, sur le net et facebook.


Comment l’idée vous est-elle venue de devenir éleveurs ?

 

Nous sommes tombés amoureux de la race.


Pourquoi est-ce compliqué d’élever des xoloitzcuintles ?

 

Il est diffcile de trouver des  géniteurs sans consanguinité.

 De plus, il faut savoir faire les bons mariages (de qualité) en tenant compte de la peau, du caractère, de la taille, du standard de la race .


Comment vous faites-vous connaître ?

 

Nous  participons à des salons et des  expositions. Nous nous manifestons  sur  les réseaux sociaux et sur les sites légaux belges.


Nous sommes, en effet, situés en Belgique.


Quel plaisir trouvez-vous à élever une race aussi rare ?

 

Nous trouvons que le xoloitzcuintle est une race exceptionnelle, mystérieuse, et

précieuse.


Nous voulons faire partager notre passion pour cette race, la sauvegarder, et surtout, contribuer à ce qu’elle reste comme elle est.


Vous arrive-t-il de refuser de vendre un chiot ?

 

C'est notre première portée, donc non pas encore, mais dans de futures portées, si nous jugeons que la personne ne correspond pas au xoloitzcuintle, oui nous refuserons.



" Sans passion, DIFFICILE

d'être un bon éleveur."

Comment choisirez-vous les acquéreurs ?

 

Nous communiquerons avec les candidats acquéreurs  pour nous rendre compte de leurs attentes et de leurs disponibilités.


Nous chercherons à savoir  si le futur acquéreur connaît un peu la race.

En effet, le xoloitzcuintle est une race spéciale car primitive **, et la façon de réagir du chien au quotidien n’est pas toujours facile à comprendre.


Nous devrons nous assurer que le mode d’éducation  envisagé correspond à cette race, que le mode de vie de la famille peut s’adapter au rythme du chien.


Nous chercherons aussi à savoir si le chien sera souvent seul. Il faut de la patience pour l’éducation et  du temps  pour entretenir sa peau, tout cela doit être pris en compte pour une adoption réussie.

 

Quel rapport avez-vous avec votre vétérinaire ?

 

Notre vétérinaire  a dû apprendre à connaître la race. Il s’est renseigné sur  leur santé et  leur caractère.


Par exemple, il a appris qu’un chiot xoloitzcuintle souffre d'acné à l'adolescence.

Il a dû également apprendre à les approcher.


Nous avons la chance d'avoir un vétérinaire en or, très attentif  et respectueux des animaux, qui a tout fait pour connaître la race et qui aime les chiens plus que l'argent.


Si c’était à refaire, le referiez-vous ?

 

Tout à fait!

 

Quels conseils donneriez-vous à un éleveur débutant et ceci quelle que soit la race choisie pour l’élevage ?

 

Avant tout, il devra respecter la race qu’il a choisi ainsi que son standard.

 Les parents devront être régulièrement testés au niveau de la santé.

 

Il devra travailler avec un bon vétérinaire , connaître la race à fond avant d'élever , ne pas avoir peur de demander de l'aide et des conseils à des éleveurs expérimentés , être attentif au bien-être des parents.

 

Etre éleveur, c’est être passionné, il faut le faire par amour et non pour l’argent.

 

Etre éleveur, c’est prendre le temps de bien sociabiliser les chiots et choisir le bon  chien pour la bonne famille.

 

Il ne faut pas, non plus, négliger le côté financier, car l’achat des parents, les tests de santé, la nourriture, le vétérinaire, coûtent chers.


Il faut penser aux frais des expositions et au temps qui leur sera consacré.

Et rebelotte quand les chiots seront nés.

 

Et pour terminer, il faut de la patience pour supporter les dégâts dans la maison et le jardin, les pipis et popos à ramasser…

 

Sans passion, inutile d’élever!

 (Elevage du Lac D’Aztlan-Belgique)


** une race primitive est une race de chien qui a subi peu de croisements depuis le sujet d’origine. L’instinct sauvage est plus développé que dans les autres races de chiens.

 


 © CELSIUS Prod, SABAM2019